Surpopulation carcérale
Le rapport d’activité 2016 d’Adeline Hazan, contrôleur des lieux de privation de liberté, dénonce la situation indigne de nos prisons françaises. Elle affirme que la situation s’est encore dégradée par rapport aux années précédentes qui étaient déjà alarmantes.
Elle indique les effets pervers des législations récentes qui ont aggravé la situation, notamment la loi contre le crime organisé et le terrorisme et sur l’état d’urgence. Le nombre de personnes emprisonné ne cesse d’augmenter portant à 118% le taux moyen d’occupation des prisons françaises. Elle déclare que cette situation constitue une violation de l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme en ce sens qu’elle est un « traitement inhumain et dégradant ».
Elle pointe qu’aujourd’hui, 20 000 détenus sont, par la loi, des « présumés innocents » !
A partir de ce constat, que faire ? La campagne électorale portait, dans les programmes des candidats, des solutions variables. Mais le ton dominant, à droite comme pour certaines voix de gauche, est « construire des prisons ». Inacceptable ! Y compris de la part de celui qui, maintenant, occupe la magistrature suprême. Ce sont les alternatives à l’incarcération qu’il faut développer. En ce sens, des moyens existent qui ne sont pas suffisamment mis en œuvre. Où en est la contrainte pénale instituée par la loi Taubira et trop peu activée par les magistrats ? Où en sont les services pénitentiaires d’insertion et de probation mis à mal par des restrictions budgétaire ?