Qui sont les réfugiés les plus coûteux ?

Angela Merkel, chancelière de la République Fédérale d’Allemagne, a développé une politique courageuse d’ouverture aux réfugiés qui assaillent l’Europe. Critiquée de toutes parts, elle a déclaré : « Les réfugiés les plus coûteux ce sont les réfugiés fiscaux ».

L'évasion fiscale coûte à la France entre 40 et 60 milliards d'euros par an. Le RSA pèse pour environ 10 milliards d’euros par an sur les finances publiques. Certains contestent la mise en rapport simpliste de ces deux sommes ce qui revient à comparer des radis et des chaussettes. Mais les chiffres parlent !

Ils parlent d’autant plus que certains discours politiques font les gorges chaudes sur les « fraudes aux aides sociales ». D’après Public Sénat, la fraude ne représente que 1,2% du coût du RSA, soit environ 100 millions d’euros. Le rapport de cette fraude « sociale » avec la fraude « fiscale » est de 1 à 6000 !

Qu’en est-il du coût des réfugiés politiques en France au regard de ces « réfugiés fiscaux » ? Les opposants à la politique d’asile dénoncent des coûts exorbitants, le ministre des finances, Michel Sapin, parle de « quelques millions ». LCI déclare : « En avril dernier, un document confidentiel de la Cour des comptes s’alarmait du coût de l’accueil et de l’hébergement des réfugiés en France. Et chiffrait le coût global de l’asile aux alentours de 2 milliards d’euros par an pour environ 66.000 demandes faites en 2013. » Quel que soit le chiffre retenu, nous sommes loin du coût de l’évasion fiscale. En retenant ceux de la cour des comptes, le rapport est 1 à 30. Cela reste édifiant !

Si l’on considère, en complément, la perte de rentrée fiscale des entreprises étrangères qui utilisent les niches fiscales (Irlande, Luxembourg, Gersey, …..) pour ne pas payer les impôts dûs afin de prendre en compte la redistribution sur laquelle nos principes de solidarité sont bâtis, non seulement l’ensemble des dépenses sociales et médicales seraient couvertes, mais les marges de manoeuvre des politiques publiques s’en trouveraient profondément transformées. L’action sociale serait dès lors considérée comme une richesse dont le pays s’enorgueillirait. Nos actes seraient en adéquation avec les valeurs républicaines. Les hommes politiques valoriseraient l’importance de développer cette responsabilité de l’Etat vis-à-vis des personnes les plus vulnérables au lieu de laisser penser qu’ils représentent des fraudeurs potentiels !