Plan d’action en faveur du travail social et du développement social (5/9) : Vous avez dit développement social (local)
Le gouvernement a publié, le 21 octobre 2015, un plan d’action pour le travail social et le développement social, nous en livrons une critique argumentée :
Le développement social est un processus participatif de production de la société par les acteurs eux-mêmes, sur un territoire, visant la promotion de chacun – individuellement et collectivement – et s’inscrivant dans une perspective soutenable et durable. Il repose sur la définition d’un projet commun, co-construit avec et par les habitants selon une logique de développement qui intègre toutes les dimensions de la vie sociale (économie, environnement, culture, santé, emploi, habitat, liens sociaux, etc.). Le maître mot du développement social est la participation.
Cette rapide définition confère au concept une portée qui dépasse largement le strict travail social. Le plan gouvernemental ne se situe-t-il pas un peu en deçà de cette ambition ?
De plus, parler de développement social sans lui associer sa dimension nécessairement locale est insuffisant. Le développement social s’adresse aux liens sociaux de proximité, il s’enracine sur le territoire, son aire d’action est le local, son processus transformateur passe par le micro pour contribuer aux changements macro-sociaux. Il s’incarne dans des relations interpersonnelles, dans des rencontres singulières, dans des solidarités directement agies, inscrites dans un vécu territorial, en référence à des principes généraux, à une appartenance nationale.
C’est parce qu’il est local que le développement social intègre les pratiques du travail social communautaire, les interventions sociales d’intérêt collectif et toutes formes d’actions mobilisant des groupes d’habitants.