Les premiers pas du Haut Conseil en Travail Social

L’instance qui a pris le relais du Conseil Supérieur du Travail Social est en place et a débuté ses travaux.

Elle a achevé la rédaction d’une définition légale du travail social qui doit être intégrée dans le Code de l'Action Sociale et des Familles. L’engagement des ministères est de réaliser cette intégration avant la fin de la mandature par décret… à suivre (Repolitiser l’action sociale reviendra sur cette définition qui appelle des analyses).

Une fiche technique traite du partage d’informations entre travailleurs sociaux. Trois axes de travail sont identifiés : Le développement social qui fait l’objet d’un état des lieux ; les usages du numérique dans le travail social ; l’ancrage territorial du HCTS. La question de la participation des personnes accompagnées aux instances de gouvernance du travail social et aux formations des professionnels est un autre chantier ouvert.

Le HCTS s’est doté d’un site Internet qui rappelle les trois missions qui lui incombent :

  • Assister le ministre chargé des affaires sociales de ses avis sur toutes les questions qui concernent le travail social et le développement social ;
  • Élaborer des éléments de doctrine en matière d’éthique et de déontologie du travail social, et de diffusion des bonnes pratiques professionnelles ;
  • Formuler des recommandations et des avis concernant les évolutions à apporter aux pratiques professionnelles.

L’institutionnalisation du HCTS, sur la base d’un plan gouvernemental en faveur du travail social, ambitieux mais sans moyens, ne risque-t-elle pas de rabattre le haut conseil sur des pratiques normatives ? Les termes utilisés éclairent : doctrine, bonnes pratiques, recommandations, avis…

A-t-on encore besoin d’un « comité Théodule » supplémentaire qui ne fera que renforcer la technocratie dont est déjà victime le travail social ?