La révolution numérique dans le secteur social et médico-social
La révolution numérique constitue bien une révolution dans la société du XXIème siècle.
Les changements qu’elle a induits n’en sont sans doute encore qu’à leurs balbutiements alors que les évolutions relationnelles et sociétales dépassent déjà tous les schémas imaginés il y a 50 ans.
La recomposition de la société n’en est plus au repli sur soi par le biais du petit écran, mais vit une communication réorganisée, une réorganisation des alliances, des rapprochements, des intérêts tant dans le domaine personnel que professionnel.
Du quartier ou du village dans lesquels se réalisait l’essentiel des relations au siècle dernier et depuis des siècles, le monde est désormais devenu l’espace des échanges possibles entre les personnes. Certes la mondialisation a bouleversé la dimension économique, mais elle a aussi, par le biais des nouvelles technologies, construit des circuits de communication fondamentalement recomposés.
Les réseaux d’intérêt se créent autour des échanges informatiques à tous les niveaux : personnels, professionnels mais aussi affectifs voire sexuels.
Les écarts générationnels ne passent plus par les différences vestimentaires mais par l’envahissement dans la vie de chacun des Nouvelles Techniques d’Information et de Communication (NTIC).
Les parents constatent cette évolution, les professionnels la perçoivent sans pour autant mesurer les bouleversements qu’elle prépare.
Deux dimensions principales, sont à considérer en dehors des conséquences administratives dont les évolutions n’ont pas encore été finalisées :
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Dans la réflexion sur le droit des usagers et leur participation aux actions sociales et médico-sociales.
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Dans les outils d’intervention au quotidien, les médiateurs utilisés et la prise en compte des nouveaux métiers vers lesquels proposer une orientation possible pour les jeunes accompagnés.
En ce qui concerne l’angle de réflexion des NTIC par le biais du droit des usagers, il serait bienvenu d’intégrer les nouvelles particularités relationnelles dans la dynamique participative à l’œuvre dans le secteur.
Pour ce qui est de l’évolution technique, il conviendrait de se saisir des ouvertures offertes par les innovations issues des NTIC. Cela pourrait permettre d’envisager des projets correspondant aux attentes des usagers, à des intérêts ou des compétences rarement mises en valeur.
Ces nouveaux défis pourraient permettre aux usagers d’accéder à des perspectives plus adaptées à l’adolescence d’un siècle qui ne demande qu’à développer les nouvelles idées qui germent en lui.