Hold-up sur la journée de Solidarité
Rappelez-vous : en 2004 a surgit l’idée de transformer le « lundi de Pentecôte » en journée nationale de la solidarité envers les personnes âgées et les personnes handicapées. Le principe est simple : ce jour-là (qui n’est plus obligatoirement le lundi de Pentecôte) les français travaillent pour alimenter une caisse de solidarité.
A cette occasion a été créée la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) chargée de gérer les sommes collectées (la journée de solidarité a rapporté 2,24 milliards en 2015).
Tout cet argent est-il bien utilisé à la solidarité envers les personnes souffrant d’un manque ou d’une perte d’autonomie ? 27 organisations membres du Conseil de la CNSA n’en sont pas convaincues. Elles ont écrit, en septembre, au premier ministre pour dénoncer, à nouveau, la non-utilisation des 744 millions d’excédent cumulé à fin 2015. Les signataires réclament « une politique ambitieuse de compensation du handicap quel que soit l’âge ».
Cette situation peut effectivement paraître choquante quand on sait le nombre de situations de handicaps qui restent encore aujourd’hui sans réponse adaptée, quand on connaît la longueur des listes d’attente dans les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (Ehpad).