Certains mots sont trop importants pour les laisser à d’autres ! Défendons un contenu qui fait sens.
La satisfaction des besoins est devenue l’alfa et l’oméga du bien-être de chacun dans une société du plaisir individuel. En matière de consommation, d’administration, de sexualité, de loisirs ou de liens sociaux, l’essentiel est de répondre aux besoins. La réponse aux demandes – censées exprimer les besoins – devient ainsi la première mission des offreurs de services ou de biens. Les démarches qualité se fixent alors pour horizon d’évaluation la juste satisfaction de ces besoins, les transformant ainsi en une sorte d’absolu égotique, ne souffrant aucun débat ni aucune fluctuation liée aux situations.
Ne nous trompons pas de signification : Et si le besoin était quelque chose de beaucoup plus complexe qu’un simple objet à satisfaire ? Le besoin n’est-il pas en fait une réalité mouvante, dépendante de la fluctuation des chaotiques parcours de chacun dans les aléas de la vie ? Le besoin ne résulte-t-il pas d’un complexe jeu d’influences qui vont des dimensions intra-psychiques aux rapports sociaux ?
Sous cette perspective, la réponse aux besoins des usagers de l’action sociale et médico-sociale prend une tout autre coloration. Il ne s’agit plus d’apporter la bonne réponse qui assure le meilleur résultat dans de bonnes conditions de performance. Répondre aux besoins de la personne revient à engager une démarche qui va frayer un chemin pour comprendre ces jeux d’influence, dévoiler ces méandres vitaux et ouvrir une perspective qui va au-delà de la simple satisfaction.
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