Certains mots sont trop importants pour les laisser à d’autres ! Défendons un contenu qui fait sens.
Si Paul Claudel, déclarant : « La tolérance, il y a des maisons pour ça ! », mettait à l’écart les actes qui menaçaient l’ordre établi (celui de la famille en l’occurrence), nous nous targuons désormais de vivre dans une société tolérante. Mais de quoi parlons-nous ? Une société tolérante serait-elle une société où les actes transgressifs, interdits ou inconvenants sont acceptés (tolérés) ou mis à l’écart pour ne pas perturber l’ordre social ? La tolérance serait le syndrome d’une société hypermoderne qui laisse chacun faire égoïstement comme il l’entend.
Ne nous trompons pas de signification : Il n’en est rien. Nous vivons un paradoxe entre deux discours parfaitement contradictoires. D’une part, l’affirmation de la liberté absolue des individus ; d’autre part, la montée en puissance de discours d’intolérance concernant tout autant les étrangers (demandeurs d’asile ou immigrants), les mineurs délinquants, les malades psychiatriques dangereux, etc.
Contre ces phobies excluantes, le travail social a la responsabilité, du fait de ses missions et des gens qu’il accompagne, de travailler (dans, sur et avec) la société pour accroître ses seuils de tolérance afin qu’elle perçoive les intérêts qu’elle a à se développer dans la pluralité et la socio-diversité.
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