Les effets des représentations croisées entre parents et professionnels
Si la pratique qui consiste à confier un enfant à une famille qui n’est pas la sienne est ancienne, elle connaît, depuis plusieurs années, une évolution conséquente, et s’inscrit désormais dans un cadre institutionnel professionnalisé. Dans le processus d’institutionnalisation du placement familial, la loi de juillet 1992 est venue affirmer la place, le rôle et la fonction de l’assistante maternelle, dans une dynamique de professionnalisation pour elle et sa famille.
En quoi ces évolutions s’articulent-elles avec les représentations des intervenants concernant la fonction de famille d’accueil ? Concernant les familles des enfants accueillis, la question se pose de comment prendre en compte, au-delà de leurs droits, leur place et leur rôle de parent ? Quelle est la place que chaque professionnel leur laisse en fonction de ses propres représentations sur la famille, les parents et l’enfant ? Ainsi chaque intervenant intègre dans sa vision de la place de chaque acteur du placement familial ses propres valeurs, ses représentations et son idéal de la famille. S’interroger entre praticiens du placement familial, et confronter les diverses approches est une première exigence éthique ; la seconde exigence éthique est de faire appel à d’autres éclairages, d’autres champs théoriques pour élargir les débats et élaborer une analyse à la hauteur des enjeux !
En organisant ces 10ème journées d’études, à Agen, en septembre 2001, l’A.N.P.F. a voulu répondre à ces exigences, en faisant appel à des praticiens européens, et à des interventions diversifiées (philosophe, psychanalyste, historien, etc.) ; ces actes regroupent l’ensemble de celles-ci, et des débats.
Roland Janvier et Yves matho ont écrit le chapitre « Les effets des représentations croisées entre parents et professionnels »
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