- Introduction
Cet exposé voudrait tenter de lier les enjeux du développement durable avec ceux d’une société inclusive. Ces deux notions portent, nous semble-t-il l’ambition d’une société durable qui ne pourra exister qu’en prenant en compte, ensemble, les paramètres de la transition écologique et ceux de la transition sociale : faire société et faire monde sont un seul et même projet car il n’est pas envisageable de construire une société inclusive sans penser, dans le même mouvement, la préservation de l’environnement qui lui sert de support. Pour le dire autrement, notre manière d’être au monde, c’est-à-dire de s’y inscrire en prenant en compte toutes les interdépendances du vivant, instruit notre manière de vivre ensemble.
Une société qui détruit son environnement ne peut être respectueuse de ses membres car elle détruit leur avenir. C’est en ce sens que la transition sociale est une condition incontournable de la transition environnementale. Cette transition sociale, pour ce qui concerne le champ médico-social, se nomme, actuellement, transition inclusive.
- Justice environnementale et justice inclusive
« Fin du monde, fin de mois, même combat » était un des slogans des gilets jaunes. Ils faisaient le lien entre les enjeux climatiques et les questions de justice sociale. Le collectif du refus de la misère déclarait, dans le même sens, en 2020 : « La justice sociale et la justice environnementale sont des combats indissociables. » De nombreux travaux et réflexions établissent désormais un lien fort entre les questions environnementales et les enjeux de la cohésion sociale. Répondre aux défis de l’avenir passera donc, nous insistons, par la construction d’une société plus juste, plus égalitaire et plus respectueuse de tous ses membres.
- Approche systémique des enjeux environnementaux
Au fil du temps, les questions écologiques se sont fondées sur une analyse de plus en plus systémique. Pour illustrer cela : rouler en voiture électrique est contre-productif si on ne tient pas compte des impacts de l‘extraction des métaux rares nécessaires aux batteries. ; éradiquer la production nucléaire d’électricité ne peut se faire sans une réflexion sur les solutions alternatives si on veut éviter un retour vers les énergies fossiles, dont le charbon. Bref, il n’existe pas une seule bonne solution, il nous faut tenir compte des interactions entre tous les paramètres pour penser la sobriété énergétique.
L’encyclique du Pape François, « Laudate Si ! » confirmait cette analyse systémique des phénomènes : « L’environnement humain et l’environnement naturel se dégradent ensemble, et nous ne pourrons pas affronter adéquatement la dégradation de l’environnement si nous ne prêtons pas attention aux causes qui sont en rapport avec la dégradation humaine et sociale.[1] »
- Jusqu’où penser « système » ?
Une question se pose cependant : jusqu’où penser ces effets de système ? Car si tout est lié, si « tout est dans tout », comment discerner les leviers prioritaires sur lesquels agir pour entraîner les changements urgents qu’il nous faut engager ? Il semble qu’aujourd’hui, la question écologique ne peut plus être traitée sur un simple plan technique, comme s’il suffisait de trouver des solutions pour décarboner nos productions ou compenser les gaz à effet de serre et plus largement les effets nocifs de nos agissements.
Une approche globale de toutes les interdépendances qui sont en jeu pour sortir des impasses dans lesquelles nous sommes est indispensable. Elle permettra de discerner les éléments sur lesquels appuyer une stratégie de transformation.
- Deux transitions pour un même projet de société
À la base de ces prises de conscience qui lient les défis sociétaux et écologiques, il y a l’émergence de l’idée que ces questions sont, avant tout, des questions politiques. Interroger la place de l’être humain dans la nature est étroitement dépendant de la place qu’occupe la personne dans les rapports sociaux. Concevoir une société inclusive impose simultanément de construire une terre habitable pour tous. Isoler ces deux perspectives est contre-productif et mortifère.
C’est donc à un projet global de société que nous devons nous atteler, projet qui intègre à la fois le local et le global dans une transition à la fois écologique et sociale.
- Objectif écologique du « zéro déchet »
Ce lien entre justice environnementale et justice sociale nous permet d’envisager un parallèle entre les thématiques écologiques et les thématiques sociales. C’est ainsi que nous établissons, dans cet exposé, une analogie entre la notion de société inclusive et les pratiques alternatives pour préserver la planète.
Nous partirons de l’objectif « zéro déchet pour un avenir meilleur » qui nous dit quelque chose des gaspillages sociaux que nous constatons dans le champ médico-social. L’idée « zéro déchet » est simple : « Néfastes pour l’environnement et socialement injustes, nos modes de production et de consommation ne sont pas soutenables. Le projet de société « zéro déchet, zéro gaspillage » porté par Zero Waste France propose de laisser une autre empreinte, durable et souhaitable pour tous et toutes.[2] »
- Vous avez dit déchet ?
La notion de déchet est étroitement liée à l’évolution de nos sociétés, à leur urbanisation et à leur industrialisation : « La revalorisation des matières déchues a longtemps été la norme. Ainsi, jusqu’à la fin du 19ème siècle, il n’existait pas de déchets ultimes voués à l’élimination, l’ensemble des résidus d’activités humaines trouvaient leur place dans les circuits agricoles et industriels.[3] » Nous en sommes loin aujourd’hui…
La prise de conscience écologique est passée par une première étape consistant à traiter les déchets, puis, seconde étape, à les limiter par diverses méthodes (réduction du jetable, tri et compostage, réutilisation, recyclage…). Aujourd’hui, il nous faut aller plus loin. C’est notamment la perspective ouverte par Gunter Pauli avec l’économie bleue. Il propose de s’inspirer des cycles naturels dans lesquels la notion même de déchet n’existe pas : « Dans la nature, le déchet de l’un est toujours l’aliment, l’apport énergétique, ou la source matérielle de l’autre. Tous les éléments appartiennent à une chaîne complexe, dynamique et intégrée.[4] »
La conception moderne du déchet est ainsi étroitement liée aux activités humaines.
- Déchet physique, déchet social ?
Tout « naturellement », pourrait-on dire, les rapports sociaux se sont emparés de cette notion de déchet. Dans l’esprit de certains, la société elle-même produit des « déchets » parmi ses membres. Axelle Brodez-Dolino[5] nous dit que, dans les années 1900, les enfants de l’Assistance Publique étaient qualifiés de « déchet social ». Édouard Herriot lui-même déclarait au sujet des handicapés mentaux : « Un sentimentalisme niais nous fait réserver pour les déchets sociaux des soins que nous avons refusés à des sujets normaux. » Encore, en 1951, lors des Semaines Sociales, Jacques Doublet, maître de requêtes au Conseil d’État qui prendra la tête de la Sécurité Sociale, évoque les « déchets humains qui peuplent les asiles et les prisons ».
Bien entendu, cette utilisation du concept de déchet est totalement inacceptable et citer l’histoire des concepts ne revient, en aucun cas, à les cautionner. Cependant, cela permet de comprendre comment le notion de déchet prend place dans les consciences et laisse penser que l’être humain par ses productions et par ses relations génère toujours des éléments inutiles : inutilisables dans le monde des objets pour les choses , « inutiles au monde[6] » pour certains êtres humains.
- De la recette au politique
Vu sous cet angle, l’ambition « zéro déchet » nous livre un projet pour la société qui va au-delà du monde matériel. Il peut nous permettre de réfléchir à une société « zéro rejet », c’est-à-dire une société qui ne raisonne plus les appartenances en termes de dedans/dehors, ou intégré/exclu, ou encore adapté/inadapté, pire, utile/inutile à la vie sociale.
Nous percevons ce que cette perspective ouvre quant à la manière d’envisager les situations de handicap dans les rapports sociaux, à la place que pourraient occuper les personnes handicapées dans la construction sociale.
Viser le « zéro déchet matériel » et l’associer au « zéro rejet social » revient à passer de la recette à appliquer à l’analyse politique des situations. Il ne s’agit plus alors de trouver la solution pour que chacun soit intégré mais d’ouvrir un débat sur la place de chacun dans le monde que nous construisons et que nous refusons de continuer à détruire. C’est un projet politique qui dépasse les questions techniques tout en leur donnant sens.
- Objectif éco-social du « zéro rejet »
Afin de pousser le raisonnement, nous affirmons que l’ambition d’une société sans rejet revient à dire, comme pour les déchets physiques que le handicap n’existe pas – au moins dans son acception courante. Expliquons-nous :
- Aller au bout d’un changement de paradigme
Une révolution copernicienne s’est insinuée à partir des travaux de l’OMS[7] (qui opèrent un changement de paradigme en 2001) et dont la concrétisation la plus flagrante dans notre droit positif est la loi de 2005 relative aux droits, à la participation et à la citoyenneté des personnes en situation de handicap[8]. Pour rappel, la conception du handicap dans la société s’inverse alors : ce n’est plus la personne qui, du fait d’un désavantage, est inadaptée à son environnement, c’est la société dans son ensemble, par son incapacité à compenser les empêchements de certaines personnes, qui génère ou entretient les situations de handicap.
L’accompagnement médico-social des personnes vulnérables va, en conséquence, changer d’orientation. Il ne s’agit plus d’adapter la personne à la société mais d’adapter la société à la personne. L’idéal place haut la barre des transformations à opérer. Et le récent rapport de la commission des droits des personnes handicapées de l’ONU[9] sur la manière dont la France respecte les conditions de la Convention Internationale des Droits des Handicapés nous rappelle que le chemin à parcourir est encore long.
Même si cette orientation sociétale de l’action n’exclut pas les mesures d’accompagnement, de soutien, de compensation, c’est bien l’école, le monde du travail, la formation, la culture, l’urbanisme, le monde de la santé, etc. qu’il faut transformer pour mieux accueillir et intégrer les personnes en situation de handicap. Denis Piveteau parle de « tête à queue » dans la relation individuelle[10]. D’ailleurs, son dernier rapport va en ce sens :
Évoquant l’autodétermination ou le pouvoir d’agir des personnes, il affirme une double conviction :
- D’abord que « toute personne humaine a le droit et l’aspiration à s’affirmer elle-même comme personne, à entrer en relation avec son entourage et à participer, fût-ce de façon infime ou discrète, au monde qui l’entoure, en étant, précisément, respectée par lui comme une personne. »
- Ensuite « qu’il est du devoir de toute société – car relevant du sens même de ce que signifie « faire société » – de travailler en permanence sur elle-même (sur ses règles, ses priorités budgétaires, ses valeurs affirmées …)…»
Et il conclut qu’il faut combiner les instruments de compensation tournés vers la personne et les « transformations ’’d’accessibilité’’, tournées vers les espaces et les services communs…[11] »
Mais l’ensemble des rapports et orientations sur ce sujet souffrent d’un biais – y compris celui-ci malgré ses qualités. Ils reposent sur l’idée d’intégration, voire d’inclusion, c’est-à-dire partent du principe que les personnes en situation de handicap sont à part, à côté, voire exclues de certaines activités sociales. Ce tropisme rappelle l’idée de rejet. Finalement, il ne s’agirait que de corriger les phénomènes de rejet que produit le système social.
Ce n’est pas à cela que doit se résumer le projet d’une société sans rejet. Comme pour les déchets, il s’agirait de poser en axiome que dans les rapports sociaux, comme pour les déchets, il n’y a pas de personnes rejetées. Si dans la nature tous les éléments sont inscrits dans un cycle où chaque produit est ressource pour d’autres, nous devons affirmer que dans la société chacun est ressource pour l’ensemble du corps social.
Sous cet angle, la situation de handicap n’est pas un cas à part mais une position particulière qui constitue une ressource pour l’ensemble. Nous ne manquons pas d’exemples qui vont dans ce sens : L’adaptation des villes aux personnes à mobilité réduite améliore l’accessibilité pour tous ; l’adaptation des logements à la dépendance améliore leur confort pratique ; certains troubles psychiques améliorent certaines performances du fait d’une sensibilité différente aux phénomènes, etc.
- Pour un monde éco-socio-bio-divers
Cela revient à affirmer que le handicap n’est pas une scorie d’une société fondée sur une notion désuète de la performance sociale. Les personnes en situation de handicap sont des personnes ressources que le système social ne sait pas utiliser, que les rapports sociaux ne parviennent pas à valoriser.
C’est ainsi, excusez le parallèle un peu rapide, que Gunter Pauli, constatant que seulement 2% des plans de café sont exploités, a mis en place des dispositifs d’utilisation des résidus des plantes comme engrais et du marc de café comme substrat pour développer la culture de champignons. La transformation de ce qui était jusque-là des déchets en ressources pour d’autres productions a généré des profits et des emplois dont se targue l’économie bleue qu’il défend.
Il s’agit donc d’inventer des formes de vivre ensemble qui permettent ces valorisations des différences, qui développent les capacités singulières des personnes dans un jeu d’échanges sociaux beaucoup plus riche puisque sans exclusion.
Cela suppose d’instaurer un monde « bio-éco-socio- divers ».
La biodiversité, c’est le modèle du fonctionnement des cycles naturels qui doit inspirer nos pratiques dans tous les domaines. La biodiversité est le support central d’une approche systémique des phénomènes. C’est-à-dire que, plutôt que se focaliser sur un élément du système, on tente de prendre en compte toutes les interactions à l’œuvre.
Par exemple, envisager la transformation de l’offre médico-sociale – thème à la mode dans le secteur – sous l’angle de la biodiversité éviterait l’impasse dans laquelle s’enferme le plan d’action gouvernemental visant à transformer les établissements d’hébergement en plates-formes de service. Le plan se focalise sur les seuls établissements médico-sociaux pour concevoir une société inclusive. La biodiversité inviterait à penser un plan qui intègre toutes les interactions entre l’école, les activités économiques, l’habitat, les mobilités, les services, etc.
L’éco-diversité, c’est la prise en compte de toutes les questions environnementales pour penser l’action médico-sociale. Cette perspective renvoie aux recherches en cours sur la notion de design. C’est-à-dire la manière dont les environnements sont ou non en cohérence avec les objectifs visés, s’ils contribuent ou non à faciliter leur atteinte.
Par exemple, l’application de la notion de société inclusive au monde de l’entreprise suppose de s’interroger sur le fonctionnement des rapports de production dans le travail, voire de les remettre profondément en cause. Nous avons en tête plusieurs témoignages de travailleurs handicapés qui ne sont pas enclins à quitter leur ESAT, affirmant que le milieu ordinaire de travail devrait d’abord venir s’inspirer des modes de fonctionnement qui existent dans leur atelier et qui pourraient être exemplaire pour d’autres lieux de production, parce que mieux adaptés à la diversité des travailleurs.
La socio-diversité est un concept qui soutient l’idée que la société ne peut exister et se développer que grâce à sa diversité. Toute société humaine est constituée de l’assortiment des singularités de chacun de ses membres. C’est par hybridation qu’un monde commun se réalise permettant le vivre ensemble, pas par l’unification normative des individus. C’est sur cette base que nous pouvons défendre une société sans rejet, capable d’assumer pleinement les différences de ses membres.
Par exemple, toute tentative d’uniformiser les pratiques des travailleurs sociaux par des recommandations de bonnes pratiques professionnelles (HAS), de standardiser les prestations par des nomenclatures rigides de besoins et de prestations (Serafin-ph), de formater les fonctionnements des établissements et services sociaux et médico-sociaux par des normes de performance sont autant de tentatives vouées à l’échec. Parce que la diversité intrinsèque de la société appelle plutôt des réponses singulières pour répondre à la singularité de chaque situation, originales pour répondre à l’originalité des besoins, innovantes pour faire face au défi de nouvelles demandes, souples et agiles pour s’adapter au monde incertain dans lequel nous évoluons.
- Conclusion
Pour conclure, Dominique Boisvert nous rappelle que l’inclusion sociale est le « but ultime de la transition inclusive ». Dans le guide qu’il a conçu avec le GAPAS il précise à propos des personnes en situation de handicap :
« Nous considérons que ces personnes ne sont pas que des « destinataires à l’intention de services d’établissements ou de la société ». Elles sont productives, ont développé une capacité spécifique d’adaptation et souhaitent souvent contribuer au développement de leur famille, de leur environnement. [12] »
Il s’approche ainsi de la notion de personnes ressources pour la vie sociale qui est la condition d’une société sans rejet.
Denis Piveteau indique ce que cela suppose de changement des postures dans l’accompagnement médico-social :
« Pour porter cette ambition, qui est au cœur du pacte républicain, les personnes accompagnées et les professionnels de l’accompagnement ne sont pas face-à-face, mais bien côte-à-côte.[13] »
C’est donc à une révolution copernicienne que nous convoque l’idée d’une société inclusive qui ne se réduit pas au simple fait de faire une place à chacun mais qui ambitionne de réaliser une société radicalement sans rejet.
BIBLIOGRAPHIE :
Boisvert D. (2020), Guide ATOTSI, Accompagnement à la Transformation de l’Offre de Services par la Transition Inclusive, GAPAS
Brodiez-Dolino A. (2019), L’être humain comme « déchet social » ? L’irrécupérabilité dans la France des Trente Glorieuses, Tracés. Revue de Sciences humaines 37 | 2019 Les irrécupérables. p. 55-72;
Castel R. (2013), Les métamorphoses de la question sociale, Fayard.
Dupré, M. (2013). “Représentations sociales du tri sélectif et des déchets en fonction des pratiques de tri”. Les Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale, 98, 173-209. https://doi.org/10.3917/cips.098.0173
François Pape, Lettre encyclique « Laudato si’ » la sauvegarde de la maison commune, Vatican, 24 mai 2015. N°48.
Janvier R., (2018). Vous avez dit usager ? Le rapport d’usage en action sociale, (2ème éd.). Dunod.
Jullien F., (2012). L’écart et l’entre : leçon inaugurale de la Chaire sur l’altérité. Galilée.
Jullien F., (2020). Politique de la décoïncidence. L’Herne.
Pauli G. (2019), L’économie bleue 3.0, Les éditions de l’Observatoire.
Piveteau D. (2022), Experts, acteurs, ensemble… pour une société qui change, rapport au 1er ministre.
Sen A., (2010 [2009]). L’idée de justice. Flammarion.
United Nations CRPD/C/FRA/CO/1, Convention on the Rights of Persons with Disabilities, 14 September 2021, Committee on the Rights of Persons with Disabilities, Concluding observations on the initial report of France.
_________________
[1] Lettre encyclique « Laudato si’ » du saint-père François sur la sauvegarde de la maison commune, Vatican, 24 mai 2015. N°48.
[2] https://www.zerowastefrance.org/projet/une-autre-empreinte/
[3] Dupré, M. (2013). “Représentations sociales du tri sélectif et des déchets en fonction des pratiques de tri”. Les Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale, 98, 173-209. https://doi.org/10.3917/cips.098.0173
[4] Pauli G. (2019), L’économie bleue 3.0, Les éditions de l’Observatoire, p.24.
[5] Brodiez-Dolino A. (2019), L’être humain comme « déchet social » ? L’irrécupérabilité dans la France des Trente Glorieuses, Tracés. Revue de Sciences humaines 37 | 2019 Les irrécupérables. p. 55-72; https://doi.org/10.4000/traces.9913
[6] Castel R. (2013), Les métamorphoses de la question sociale, Fayard.
[7] OMS. Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé. Genève: OMS; 2001.
[8] Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
[9] United Nations CRPD/C/FRA/CO/1, Convention on the Rights of Persons with Disabilities, 14 September 2021, Committee on the Rights of Persons with Disabilities, Concluding observations on the initial report of France.
[10] Piveteau D. (2022), Experts, acteurs, ensemble… pour une société qui change, rapport au 1er ministre.
[11] Ibid., P.19.
[12] Boisvert D. (2020), Guide ATOTSI, Accompagnement à la Transformation de l’Offre de Services par la Transition Inclusive, GAPAS, p.26.
[13] Piveteau D. Rapport cité p.19.
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Merci Roland pour cette contribution. Passer un temps, j’ai cru que tu allais oser classifier nos ESMS, d’usines de recyclage des déchets sociaux … J’adhére à ton ouverture finale de transformation de nos ESMS comme des lieux d’inclusion, accueillant les services et entreprises du monde « ordinaire » en leur sein … Ainsi, l’ordinaire aurait la chance de cotoyer et de tirer profit de l’extra-ordinaire … De tels Tiers-Lieux émergent ici où là … un Lab accueillant des start-up dans un ESAT à Lyon, une crèche dans un EHPAD …. A quand l’ONU demandera enfin à ce que l’on ferme les écoles… Lire la suite »